Anxiété, angoisse, stress et dépression en hormonologie
L’anxiété l’angoisse et le stress sont les portes géantes et labyrinthes mystérieux jardin de la pensée, ouverts vers les somatisations.
Lorsque celles-ci sont inefficaces les dépressions multiples et souvent complexes prennent le relais avec un plaisir mortel.
A- Définition de l’anxiété et de l’angoisse de Laborit à Damasio
B- Les différents mécanismes de défenses
C- Les différents types d’anxiété
D- Descriptions des troubles phobiques
E- Les axes du Narcissisme des dépressions
F- Dépression masquée-Froide-Caché
G- Les mécanismes hormonaux intervenant directement ou indirectement sur ces pathologies
H- Diaporama des réactions chimiques et hormonales agissant sur des neurotransmetteurs, pouvant freiner et améliorer ces pathologies.
I- Conclusion
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Anxiété, angoisse, stress et dépression en hormonoogie
Samedi 7 février 2004 – Fac Paris VII
Anxiété
Toutes les définitions de l’anxiété peuvent se ramener à 3 conditions essentielles :
- le sentiment de l’imminence d’un danger. Ce sentiment s’accompagne d’élaboration de fantasmes tragiques amplifiant toutes les images à la proportion d’un drame.
- L’attitude d’attente devant le danger, véritable état d’alerte envahissant le patient tout entier vers une catastrophe immédiate.
- Le désarroi, c’est-à-dire la conviction de l’impuissance absolue et le sentiment de la désorganisation et de l’anéantissement devant le danger.
Qu’elle se présente au premier plan comme une cause déterminante ou qu’elle ne soit qu’une manifestation secondaire, elle est presque toujours présente dans les grandes crises évolutives de la personnalité morbide.
Plus tard FREUD attribuera le rôle essentiel, non plus à la frustration, mais à l’action du Sur-Moi chargé de contrôler les exigences de la libido, de menacer et de punir en cas d’infraction.
C’est cette menace qui est génératrice de l’anxiété. Le prototype en est le complexe de castration.
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Angoisse
L’angoisse vient du latin « Angustia » ce qui signifie « étroitement« .
C’est la répétition d’une expérience.
L’angoisse et l’anxiété sont des états douloureux liés à l’essence de l’être humain.
Chacun a pu éprouver un jour et les surmonter avec plus ou moins de difficultés.
Souvent physiologique, cette peur sans objet peut devenir pathologique au-delà d’une certaine intensité, et à l’occasion d’aspects qualitatifs particuliers
On parlera d’une angoisse primaire (par exemple l’acte de la naissance)
Pour Rank, on revit ce traumatisme chaque fois qu’il y a angoisse normale ou névrotique..
Le moi doit avoir la capacité de maîtriser cette angoisse. On la définit comme un affect pénible en relation soit avec une situation actuelle traumatisante, soit avec l’attente d’un danger lié à un objet réel.
On est donc sur le versant somatique ou un versant psychique.
L’angoisse est la réaction du sujet chaque fois qu’il se trouve dans une situation traumatique, c’est-à-dire soumis à un afflux d’excitations, d’origines externes ou internes, qu’il est incapable de maîtriser.
L’angoisse automatique s’oppose pour FREUD au signal d’angoisse.
Névroses
Affection psychogène où les symptômes sont l’expression symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans l’histoire infantile du patient et constituant des compromis entre de désir et la défense.
La névrose actuelle.
Type de névrose que Freud distingue des psychonévroses.
- L’origine des névroses actuelles n’est pas à chercher dans les conflits infantiles, mais dans le présent.
- Les symptômes n’y sont pas une expression symbolique et surdéterminée, mais résultent directement de l’absence ou de l’inadéquation de la satisfaction sexuelle.
- Freud a inclus d’abord dans les névroses actuelles la névrose d’angoisse et la neurasthénie et a proposé ultérieurement d’y mettre aussi l’hypocondrie.
- Névrose d’abandon
- Névrose d’angoisse
- Névrose de caractère
- Névrose d’échec
- Névrose de destinée
- Névrose de transfert
- Névrose familiale
- Névrose mixte
- Névrose narcissique
- Névrose obsessionnelle
- Névrose phobique
- Névrose traumatique
L’anxiété peut agir sur:
- Les débâcles diarrhéiques, troubles de l’estomac spasmes.
- En tout genre douleurs diffuses.
- L’anxiété agit aussi sur le système cardio-vasculaire
- L’activité Sexuelle.
- La fatigue est pour moi un motif le plus fréquent de plaintes, il faut être très attentif pour reconnaître la dépression sur un seul signe. C’est la fatigue du matin.
- La perturbation du sommeil peut lui aussi être le seul signe d’une dépression.
- Les douleurs dorsolombaires masquent souvent la dépression.
- Les colites, les troubles dermatologiques récidivant aux médicaments classiques.
- Les problèmes liés au bruit. Ces troubles du caractère peuvent évoluer à bas bruit,comme la tension et l’inquiétude exaspération provoquée par les cris ou larmes.
- Au plus léger reproche évocateur de névroses phobiques ou obsessionnelles.
L’anxiété chez le déprimé est centrée sur le corps. ( les examens médicaux nombreux sont normaux.)
Les idées dépressives mettent généralement en cause l’extérieur la famille l’entourage.
Elles expriment aussi l’absence d’amour de solitude et d’agressivité vis-à-vis des autres.
- Les dépressions réactionnelles
- Les dépressions d’épuisement
- Les dépressions mélancoliques
- Les dépressions de deuil dépression particulière à ne pas confondre avec la dépression seule
- Les dépressions froides
- Les dépressions masquées
Freud nous explique que chez l’adulte comme chez l’enfant, la libido se change en une somme d’anxiétés qui va aboutir à l’angoisse dès le moment que la pulsion ne peut atteindre à une satisfaction.
Il faut comprendre la différence subtile entre anxiété stress et angoisse.
L’anxiété est normale et banale jusqu’à un certain point de danger qui va aboutir chez l’adulte ou l’enfant à une quantité beaucoup importante d’anxiété qui va se transformer alors en angoisse, cette même angoisse peut se transformer à son tour en dépression.
L’angoisse constitue donc la monnaie courante contre laquelle sont échangées, ou peuvent l’être, toutes les excitations affectives, lorsque leur contenu a été éliminé de la représentation et a subi un refoulement, ce que l’on a parfois résumé dans la formule :Le refoulement créée l’angoisse.
Mais c’est évidemment dans « inhibition, symptômes et angoisse » que Freud donnera la formulation la plus satisfaisante de sa théorie de l’angoisse.
L’angoisse y apparaît comme une véritable fonction du MOI.
L’angoisse névrotique est donc rapprochée de l’angoisse devant un danger réel, ou jugé tel par le sujet.
Cette conception semble pouvoir être élargie à toutes les catégories de stress et de phobies, notamment de type Phobie, agoraphobique, où l’angoisse de castration semble dériver directement de ( l’angoisse de tentation ).
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Divers états affectifs colorent notre vie et notre existence réelles et phantasmatiques.
Les affects sont des réactions psychiques, coloration heureuse, des perceptions, des sensations, une source de plaisir ou de déplaisir suite d’une catastrophe, source de douleur, avec des états agréables ou désagréables.
Symptômes de la dépression
La douleur morale est implacable, associée à une inhibition psychomotrice qui transforme un homme actif, en une épave, n’espérant que le refuge de son lit.
Lentement l’anxiété su sujet grandit, l’angoisse avec son cortège habituel : Gorge serrée, estomac noué, poids sur la poitrine, fatigue insurmontable, le pessimisme colore non plus en gris, mais en noir gluant la perception de l’avenir.
Le sentiment d’anxiété va agir sur l’insatisfaction profonde et provoque les auto-accusations sans raisons. Cette douleur morale du dépressif entraîne un atroce malaise le besoin d’anéantissement peut se traduire par des refus alimentaire, ou un geste suicidaire.
Les troubles multiples touchent aussi le sommeil, et la vie sexuelle.
Il faut noter que dans la dépression masquée l’hypersomnie est plus fréquente
Différents types de phobies
- La phobie des douleurs : algophie
- La phobie des espaces vides découverts : agoraphobie
- La phobie de la hauteur : acrophobie
- La phobie des microbes : microphobie
- La phobie du train : sidérodromophobie (peur de freud)
- La phobie de la mort : thanatophobie
- La phobie de parler : logophobie
- La peur de rougir en public : eurotophobie
- + 252 phobies environ
Différents mécanismes de défenses
- Le contre-investissement
- La formation réactionnelle
- La formation substitutive
- La formation de compromis
- La formation de symptômes
- Le refoulement( le plus ancien décrit par S. Freud en 1895)
- L’identification
- L’identification à l’agresseur
- L’identification projective
- La projection
- L’introjection
- L’annulation
- La dénégation
- Le déni
- L’isolation
- Le déplacement
- La Condensation
- Le Dédoublement du moi
- Le dédoublement des images
- La sublimation
Le sujet « normal » est celui qui possède de « bonnes » défenses, c’est -à-dire assez diversifiées et assez souples pour permettre un jeu pulsionnel suffisant n’opprimant pas le ça et tenant compte de la réalité sans inquiéter le Surmoi tout en permettant au Moi de s’enrichir constamment dans une relation à autre.
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Stress
Le Stress quand à lui n’est pas le fruit du hasard.
L’absence ou la diminution du stress et de la fatigue est l’une des clefs essentielles de votre épanouissement.
Le stress est devenu psycho-émotionnel.
Si les agressions peuvent être multiples et diverses, notre corps et notre cerveau réagissent biologiquement toujours de la même façon.
Pour les spécialistes, le stress est en effet constitué par des réactions neurophysiologiques et psychiques déclenchées par des événements ressentis comme menaçants.
Pour comprendre, comment notre cerveau réagit, il faut savoir que le système endocrinien possède l’originalité propre de ne rien créer dans l’organisme, mais de moduler à l’aide d’hormones, pratiquement toutes les réactions normales de notre organisme.
C’est donc un système permettant à l’organisme de s’adapter à toutes les variations qui lui sont imposées aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.
Le stress permanent dont la fatigue est une résultante, éloigne plus ou moins bien le spectre de la dépression.
La dépression, sous les différentes formes que peut revêtir cette grave maladie, masque et cache avec soin la fatigue physique et psychique.
Pour ma part, je pense que le stress et la fatigue agissent de la même façon perverse, et que la fatigue et le stress l’angoisse sont des fléaux qui vont aboutir inévitablement à la vraie dépression.
La fatigue peut se manifester par la mélancolie, le spleen, l’angoisse, le stress, l’anxiété, ce sont les cinq doigts d’une main. Le surmenage, l’insomnie, les chocs émotionnels, les traumatismes, les idées noires, qui provoquent des dérèglements de l’humeur, font partie de l’autre main.
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C’est Henri LABORIT Médecin Chirurgien Biologiste Inventeur des neuroleptiques et Professeur de Neurophysiologie du système nerveux qui a proposé le modèle le plus complet du stress, dont les données sont source de références.
En fait le mot stress a été vulgarisé par les travaux de SELYE qui décrivent les réactions de l’individu face aux agressions de l’environnement.
Le professeur Laborit, distingue deux types de Stress : Un purement physiologique et un second stress psychosocial.
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/ Stress purement physiologique qu’il appelle « choc » est un état d’alarme de l’organisme face à une agression physique de l’environnement.
C’est une réaction physiologique aspécifique qui est toujours la même quelque soit l’agression (le stresseur) ; c’est cette réaction qui a été décrite remarquablement par Selye.
L’agresseur peut être un agent infectieux, un choc physique (traumatisme crânien lors d’un AVP, ou un bruit insupportable lors d’une explosion) .
La réaction physiologique est toujours la même, c’est pourquoi elle est dite spécifique.
Il y a une perturbation de l’équilibre du milieu intérieur, une perturbation de l’homéostasie liée à l’irruption de l’agent stresseur.
Alors se met en route rapidement la réaction d’alarme, cette réaction met en route deux système neuroendocriniens :
Il s’agit d’un système nerveux périphérique particulier qui contrôle le fonctionnement des organes internes comme le cœur les vaisseaux, les poumons, le système digestif, l’appareil urogénital.
Ce système adréno-sympahique est constitué d’une part par la chaîne des ganglions du système sympathique qui sont des satellites des différents organes, et qui par circuit nerveux envoie dans ces organes des CATECHOLAMINES (Adrénaline et Noradrénaline) pour modifier leur fonctionnement : c’est la réponse nerveuse.
D’autre part la médullosurrénale qui sécrète des catécholamines et les envoie par voie sanguine aux différents organes : c’est la réponse humorale.(cf. Laborit 1986-Page.75.)
A ce système nerveux périphérique est couplé un centre nerveux spécifique au sein du SNC le locus coreleus qui sécrète essentiellement de la Noradrénaline dans la phase d’alarme d’un stress.
La sécrétion des catécholamines et la stimulation qu’elles engendrent au sein des organes comme au sein des centres nerveux provoquent les réactions suivantes :
-Vasoconstriction des vaisseaux périphériques pour réserver le flux sanguin aux organes principaux (cœur, poumons, et cerveau.)
– Augmentation de la tension artérielle et accélération du cœur
– Accélération de l’oxygène des organes et des muscles
– Vascularisation préférentielle des muscles
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Ces phénomènes physiologiques permettent la fuite ou la lutte.
Les Catécholamines induisent également un état d’anxiété pouvant aller jusqu’à l’angoisse, état qui fait intervenir le système limbique qui gouverne l’affectivité. Cet état d’anxiété ou d’angoisse sera d’autant plus élevé, si le sujet ne peut passer à l’action, s’il y a inhibition de l’action. Il s’agit alors d’une « inhibition en tension »
Cette expression propre décrit une situation clinique que nous rencontrons tous les jours comme praticien : des patients inhibés dans l’action et hyper-tendus dans leur corps. La sophrologie induisant un état de relaxation diminue alors l’activité du système adréno-sympathique et les décharges de catécholamines.
C’est pourquoi nos techniques de sophrologie agissent sur la fréquence cardiaque, la tension artérielle et la fréquence respiratoire, diminuent ainsi l’anxiété, l’angoisse et le stress.
C’est en effet un système à 3 étages avec des boucles de rétroaction entre les étages.
La glande endocrine est la corticosurrénale (au-dessus du rein) qui sécrète le cortisol.
Ce dernier, joue un rôle majeur dans l’homéostasie du milieu intérieur en maintenant le taux de sel, le volume plasmatique et par conséquent la tension artérielle. Le cortisol permet aussi le maintien de l’activité musculaire et intellectuelle ( l’hypocorticisme se traduit par une grande asthénie).
La sécrétion de cortisol est contrôlée par l’ACTH produit par l’hypophyse antérieure.
L’hypophyse constitue ainsi le 2 ème étage de ce système complexe. (J-P RAYMOND)
L’ACTH a bien évidemment une action sur l’homéostasie du milieu intérieur en favorisant la sécrétion de cortisol, mais l’ACTH a aussi une action sur le SNC en facilitant la réponse locomotrice.
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Toujours selon Le professeur Henri Laborit il existe au sein du SNC un système activateur de l’activité (SAA) et un système inhibiteur de l’action (SIA).
Mais ces deux systèmes ne fonctionnent pas sur le même mode.
La réaction de fuite et de lutte portée par le SAA. (Qui se trouve dans la substance grise centrale) est une réponse non conditionnée !
En d’autres termes?
Par contre l’inhibition de l’action est une réponse conditionnée, c’est à dire qu’elle suppose un apprentissage.
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La démonstration de Laborit est ici fondamentale : le rat soumis à un stimulus aversif répond d’abord par la fuite ou la lutte (mise en route du SAA).
C’est dans un deuxième temps qu’il va choisir le comportement de l’inhibition de l’action : Mise en route du SIA.
« Il nous apparaissait que le rat mémorise par apprentissage l’inefficacité de la fuite ou de la lutte pour s’inhiber »
Ce qui est intéressant c’est que le cortisol active le système inhibiteur de l’action (SIA)
En effet « l’ACTH en activant le SAA facilite la réponse locomotrice aux agressions mais en retour du fait qu’elle initie la libération de cortisol, elle va secondairement ramener le comportement locomoteur à son niveau primitif par stimulation du SIA ».
L’inhibition de l’action intervient dans un deuxième temps, elle se fait en partie sous l’action du cortisol et se traduit par de l’anxiété et de l’angoisse, elle marque le deuxième temps de la réaction de stress qu’avait décrit Selye.
C’est le temps de la reconstitution de l’homéostasie du milieu intérieur à l’aide du cortisol.
Selye l’avait appelé la phase de résistance.
D’autres chercheurs ont prouvé que le cortisol est augmenté dans la maladie dépressive. Les travaux menés à l’hôpital Sainte-Anne par le Dr. D.MOUSSAOUI attestent de ce fait il y a bien longtemps déjà.
Le troisième étage est constitué par l’hypothalamus qui sécrète le C.R.F.
( cortico-releasing-factor) qui contrôle la sécrétion de l’A.C.T.H. hypophysaire.
Cet étage est celui du cerveau neurovégétatif qui est lui-même coiffé par le système limbique qui peut être considéré comme le cerveau affectif.
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2/ Le stress psycho-social pour Laborit est un mécanisme beaucoup plus complexe.
Ce n’est plus une simple réaction physiologique, ni un mécanisme instinctif (un comportement stéréotypé) à une agression extérieure, mais un phénomène inter-actif. Le stress Psycho-social fait intervenir la mémoire, l’apprentissage, donc le cerveau affectif, et limbique.
C’est dans la Nouvelle Grille qu’il expose les différentes fonctions du cerveau qui interviennent lors du stress psycho-social.
Ces fonctions sont particulièrement intéressantes à comprendre pour nous autres sophrologues, puisque ce sont ces fonctions que nous mettons en route (l’émotion, la mémoire, l’imagination, et l’association d’images), au cours de nos séances de sophrologie.
Le cerveau primitif (hypothalamus et tronc cérébral) assure une homéostasie physiologique.
Le cerveau limbique et affectif assure une homéostasie émotionnelle et psychique : l’harmonie des émotions et la sérénité.
Cette perspective s’envisage donc comme rupture d’un système homéostatique et, si le système nerveux doit être considéré, comme un système assurant avant tout une action motrice sur l’environnement, il faut aussi considérer que le cerveau est capable de représentations imaginaires fécondes pour défendre l’intégrité du moi.
- L’angoisse peut se résoudre par la fuite, la lutte ou l’agressivité défensive.
Elle persistera, au contraire, si le stimulus nociceptif ou frustrant persiste et si le système d’inhibition est mis en jeu.- La peur peut être considérée comme étant à l’origine de la fuite (panique), de la lutte (agressivité défensive), comportements qui peuvent devenir secondairement gratifiants.
- La gratification et le sentiment de plaisir sont engendrés au sein du cerveau par la sécrétion d’endorphines.
En 1975 deux chercheurs, Hugues et Kosterlitz, ont isolé et analysé les substances opiacées du cerveau.
Il s’agissait de deux peptides faits chacun de cinq acides aminés. Ils baptisèrent cette substance enképhalines ; le nom donné couramment est endorphines pour signifier leur origine endogène et leur analogie avec la morphine, et c’est ce dernier qui prévalut. La répartition des récepteurs de cette endorphine au niveau du cerveau est très vaste.
On en trouve dans la moelle épinière, le tissu cardiaque, dans les glandes surrénales, le pancréas, les tissus rénaux et lymphatiques.
Le cerveau limbique, responsable de la tonalité affective, semble très riche en récepteurs d’endorphines. Il est clair qu’une poussée d’endorphines va agir sur notre cerveau et nos organes, ainsi que sur notre état mental.
Lors d’un combat ou d’une compétition sportive, c’est-à-dire d’un état de stress intense et prolongé, le sportif blessé ne ressent pas la douleur à cause de la sécrétion d’endorphines. Par contre au repos après l’effort la douleur va apparaître.
D’où l’idée de faire fabriquer par nos patients cette endorphine mentalement pour faire disparaître la fatigue, le stress et la dépression.
« En effet la mémoire à long terme est nécessaire pour savoir qu’une situation a déjà été éprouvée antérieurement comme agréable ou désagréable. La mémoire à long terme va donc permettre la répétition de l’expérience agréable et la fuite de l’expérience désagréable ».
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Selon Laborit, les expériences mémorisées le sont dans deux systèmes distincts et en opposition :
- Le faisceau de la récompense et du renforcement : c’est le medial forbrain bundle (MFB)
- Le faisceau de la punition : le periventricular system (PVS)
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La stimulation physiologique du MFB donne une sensation de plaisir.
Lorsqu’il y a coïncidence entre l’intention (la représentation imaginaire) et le résultat de l’action, le MFB est activé.
L’intention fait appel à la mémoire des expériences antérieures.
En d’autres termes, le MFB est activé quand l’homéostasie émotionnelle et psychique est rétablie.
C’est le circuit dit de la récompense.
C’est ce circuit qui est mis en route par nos techniques sophrologiques et surtout celles qui font appel aux représentations imaginaires positives et agréables.
On pourrait appeler le MFB le circuit de la positivation .
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Le MFB (median forbrain bundle) fonctionne avec certaines catécholamines : la DOPAMINE et la NORADRENALINE, qui sont les neurohormones qui stimulent l’action.
On peut comprendre que ce circuit de la récompense est celui que l’on met en oeuvre lors des sophro acceptation progressive qui, par exemple, préparent les épreuves sportives.
En effet il anticipe la récompense pour faciliter l’action efficace.
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Le PVS (periventrivular systeme) au contraire est le système de la punition : il se met en route lors des stimulations aversives et se traduit par un sentiment de frustration.
Sur le plan comportemental, cela donne la fuite, la lutte (agressivité défensive) ou inhibition.
Le PVS (periventrivular systeme) réalise une connexion entre les structures corticales et limbiques.
Ce système est cholinergique : la neurohormone est l’acéthylcholine.
Ce circuit de la punition aboutit à l’inhibition de l’action qui survient lorsque la punition ne peut plus être évitée par la fuite et la lutte.
L’inhibition de l’action suppose la mémorisation d’expériences désagréables où l’action a rencontré des échecs douloureux.
Dans le système limbique, les affects (polarité agréable ou désagréable) commandent l’action ou l’inhibition de l’action par l’intermédiaire du MFB et du PVS. Par contre les représentations imaginaires sont traitées par un réseau supplémentaire : le néocortex.
Pour le professeur Laborit, le cortex cérébral fabrique des représentations imaginaires à partir des éléments mémorisés ; ainsi les éléments incorporés dans le cerveau, à partir des canaux sensoriels vont pouvoir devenir dans le cortex des représentations imaginaires qui vont permettre au sein du cortex de reconstituer la structure sensible d’un objet (à partir du souvenir que nous avons de sa vision, de son odeur, de son toucher).
Mais le cortex associatif peut faire plus : grâce au système associatif des lobes fronto-orbitaires, il peut recombiner les éléments mémorisés d’une façon différente de celle par laquelle ils nous ont été imposés par le milieu extérieur.
Le modèle du stress nous a permis d’exposer le rôle de quelques neuro-hormones et de comprendre sur quelles fonctions du cerveau elles agissaient .
Nous pouvons très vite comprendre comme d’une anxiété légère, donnant une angoisse qui surchauffe le cerveau, va mettre en marche la chaîne du stress et aboutir si rien n’est fait à la dépression.
Le stress est un fléau que l’on peut identifier et surtout comprendre aujourd’hui grâce aux nouvelles techniques d’imagerie mentale et surtout grâce aux découvertes sur les hormones du stress.
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Conclusion :
Il semble évident que la prise en charge de troubles multiples, peut être qu’amélioré par le Karoshil en association avec une psychothérapie ou un autre type de travail thérapeutique.
Je finirais cette conférence par un petit poème de Pablo NERUDA – La mort lente
C’est la Mort lente pour celui qui ne voyage pas,
Pour celui qui ne lit pas,
Ou qui ne sait pas écouter la musique ou rire de lui-même..
C’est la Mort lente
Pour celui qui détruit lui-même
Ou celui qui ne se laisse jamais aider
C’est la Mort lente
Pour celui qui est esclave de sa maison
Ou pour celui qui passe toujours par les mêmes chemins
Pour celui qui ne change jamais de marque
Ou qui ne parle jamais aux étrangers
C’est la Mort lente
Pour celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions…
Qui redonnent la lumière dans les yeux et qui réparent
Les cœurs détruits
C’est la Mort lente
Pour celui qui perd le contrôle lorsqu’il est malheureux au
Travail ou en amour
Pour celui qui ne risque pas pour arriver à ses rêves
Pour celui qui, jamais, pas même une seule fois dans sa vie
N’écoute les conseils sensés
Vive aujourd’hui
Risquons aujourd’hui
Faisons-le aujourd’hui
(Faisons-le maintenant)
Ne te laisse pas mourir lentement
(Amuse-toi dans la vie et fais-le vite…)
NE T’EMPECHE PAS D’ETRE HEUREUX !
(Fais toi-même ton bonheur !)
Un texte de Pablo Neruda
Bibliographie
- Marc BRISSAT: Études en nutrithérapie clinique et expérimentale dans le cadre de la Faculté de l’Université Libre de Belgique (ULB) Janvier 2003.
- Damasio Antonio: Bonheur et la stristesse filmés directement dans le cerveau : Revue Nature Neuroscience. 12/12/2000.
- Hélèna Carolina Johnes: Effects of powerful stressors on the secondary stress path in the body and the brain Revue Nature 2000.
- Daniel KIEFFER : Cure anti-stress Année 2000. Ed. Collection SULLY
- Henri LABORIT : La Nouvelle grille..Ed. Robert Laffont 1974.
- Xavier MANIGUET : Les énergies du stress. Ed Robert LAFFONT
- D.MOUSSAOUI : Biochimie de la dépression volume 4 année 1978 Ste Anne
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- Théodore-Yves NASSÉ: Traitement du stress et de la douleur par la sophrothérapie.Congrès CITHERE Paris Avril 2000.
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- Théodore-Yves NASSÉ : Behandling af stress med Sophrologisk terapi DAP DANSKE AFSPAENDINGSPAEDAGOGER 23 MAJ 2001. DANEMARK.
- Jean-Paul Raymond et Anne-marie Raymond : Plaisir des sens du stress à la sophrologie : Ed. Tchou.1999
Théodore-Yves NASSÉ – Psychanalyste – Sophrologue – Psychologue clinicien