Enfants de Pervers Narcissiques

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Prise en charge des enfants victimes de parents Pervers Narcissiques

Comment aider les enfants pris dans ce piège pathologique ?

La problématique des pervers narcissiques est bien connue aujourd’hui, aussi bien en France que dans le reste du monde.
Son diagnostic reste pourtant complexe aussi bien pour les professionnels de la santé que pour les victimes au contact d’un porteur de cette pathologie aux multiples facettes, ce « tueur en série psychologique ».

Le Pervers Narcissique est une personne séduisante, élégante, sympathique, parfois extravertie ou introvertie ou même réservée. Elle plaît par son côté charmeur.
Le pervers narcissique possède un charisme séducteur extraordinaire, il est aussi un manipulateur spécialiste né, exceptionnel.
Il possède plusieurs visages comme les personnalités multiples, tout en étant le même et diffèrent d’une heure à l’autre, tantôt dans la névrose et soudain dans la psychose.

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Le nouveau DSM* « Bible » des psychiatres, vient de compliquer encore plus ce diagnostic, en le changeant de rubrique dans la nomenclature de types et de groupe. (DSM 5- Dictionnaire de psychiatrie indispensable pour tous les experts. Diagnostic and statistical Manuel of mental disorder).

Dans sa nouvelle version proposée, la définition générale des troubles de la personnalité se trouve modifiée.
Les troubles spécifiques sont maintenant classés en 3 groupes importants avec une suite interminable des troubles mentaux.

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GROUPE – A

  • Trouble de la personnalité paranoïaque
  • Trouble de la personnalité schizoïde
  • Trouble de la personnalité schizotypique

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GROUPE – B

  • Trouble de la personnalité antisociale
  • Trouble de la personnalité Bordeline
  • Trouble de la personnalité histrionique
  • Trouble de la personnalité narcissique
  • Trouble de la personnalité continue

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GROUPE – C

  • Trouble de la personnalité évitante
  • Trouble de la personnalité dépendante
  •  Trouble de la personnalité obsessionnelle
  •  Trouble de la personnalité générale

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Le diagnostic prototypique :

Théodore-Yves Nassé - Psychothérapeute - Paris - 01 40 50 60 19Exemple: Au lieu de compter les symptômes d’un trouble et déterminer si il traverse une coupure arbitraire, la tâche du spécialiste est d’évaluer la mesure dans laquelle la présentation clinique d’un patient correspond à une description de la maladie en utilisant une échelle de 5 points simples, à partir de 1 (« faible ») à 5 (« très bon»).
Le diagnostic de Prototype a un certain nombre d’avantages : il capte mieux la façon dont les humains classent naturellement les stimuli complexes, il est cliniquement utile, fiable et facile à utiliser dans la pratique.

Le trouble de la personnalité narcissique se trouve dans le groupe B.
Il sera ainsi remplacé et défini comme :

« Trouble de la personnalité avec des traits narcissiques et manipulateurs ».

Quoi qu’il en soit, même si le terme change, les manipulateurs pervers narcissiques existeront toujours et les femmes, les hommes et jes enfants seront toujours détruits par ces prédateurs.

Il reste pourtant un énorme problème à prendre en charge : celui des enfants, victimes collatérales et innocentes de cette pathologie gravement dévastatrice.

Quel que soit leur âge, les enfants souffrent du conflit qui oppose leurs parents.
C’est pour eux d’autant plus destructeur qu’ils n’ont aucune prise réelle contre un manipulateur Pervers Narcissique qui paraît bien souvent « normal » aux yeux de l’extérieur, famille, amis proches ou même relations professionnelles.

Le pervers narcissique est normalement intelligent, voir même brillant, cultivé.
Sa manipulation est si parfaite qu’elle demeure presque invisible pour les non spécialistes, et parfois même, dans un premier temps, pour les victimes elles-mêmes.

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La question que l’on peut se poser au cours de l’entretien psychologique est :

Comment agir au plus vite pour aider ces enfants à ne pas sombrer dans les dépressions multiples avec le soutien des parents conscient ou pas de cette aliénation parentale?

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Les parents ignorent bien souvent, ne veulent pas ou  ne peuvent pas voir, la souffrance et l’anxiété de leurs enfants.
Ils ne s’aperçoivent pas non plus de leurs inquiétudes et sentiment d’impuissance. Ils sont piégés dans leur propre angoisse étouffante et inhibitrice de l’action. Ils se débattent eux-mêmes dans une posture psychologique catastrophique, stressante, invalidante et mortifère.

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Le « syndrome d’Aliénation Parentale » est une notion introduite par le pédopsychiatre Richard A. Gardner.

Il y fait référence à ce qu’il décrit comme un trouble dans lequel un enfant, de manière continue, rabaisse et insulte un parent sans justification valable.

Ce syndrome apparaîtrait en raison d’une combinaison de facteurs, comprenant entre autres l’endoctrinement ou le « lavage du cerveau » par le parent toxique.

L’enfant devient un « objet » pour le parent aliénant et est utilisé pour atteindre l’autre…

Les exigences concernant les droits de garde ne sont alors qu’un des multiples moyens pervers pour atteindre l’autre. La volonté de retirer la garde d’un des parent par exemple et une façon d’atteindre l’autre … L’aliénation rend cela plus simple pour le parent toxique.

Cet endoctrinement peut être délibéré ou inconscient et aliénant.

Le syndrome d’aliénation parentale n’est pas reconnu en tant que « trouble » par la communauté médicale et judiciaire, alors nous parlons d’ « abus psychologique ».

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Première consultation:

Cette première consultation du bilan psychologique montrera donc l’intérêt d’une prise en charge en psychologie ou autre si nécessaire.

Prenons d’abord l’hypothèse la plus simple : un seul des deux parents est pervers narcissique et manipulateur :
Ici les enfants subissent de plein fouet la tempête de la violence psychologique, ou (et) physique.
On observera alors différents symptômes et des problèmes qui peuvent se manifester de la façon suivante :

La tristesse sera le premier signe flagrant suivi de :

  • Troubles psychosomatiques
  • Troubles du sommeil
  • Colère
  • Agressivité
  • Instabilité psychomotrice et autres….
  • Énurésie (primaire ou secondaire)
  • Échec scolaire et parfois aussi un surinvestissement majeur pour « plaire » au parent toxique …

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Le vrai problème de ces enfants sera de vivre dans le présent, ici et maintenant alors qu’ils sont plongés dans un vide existentiel sidéral.

Si personne ne les écoute, la situation ne peut que s’aggraver et les poussant dans les cas extrême jusqu’à des envies de suicide.

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J’observe dans mon expérience de praticien hospitalier et libéral que le « choix inconscient » de l’enfant risque de basculer vers un problème d’énurésie, de bégaiement ou d’une association multifactorielle de différentes perturbations.

La demande inconsciente de l’enfant est souvent très claire et précise, mais il lui est difficile de l’exprimer clairement.

Il commence par ressentir un mal être existentiel, fragilisé aussi bien dans la fratrie que dans sa classe et à l’extérieur dans les activités sportives ou artistiques.

Il a peur de culpabiliser ses parents, de faire encore plus de mal en semant une zizanie dont il se sentirait coupable et risquerait de se sentir responsable de créer là encore la cassure, la brèche des douleurs de la famille alors qu’il en est lui aussi la victime.

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Les réactions de l’enfant pris au piège d’un parent pervers narcissique sont multiples et se manifestent de diverses façons que nous allons examiner.

Parmi les plus fréquentes et dans un ordre non hiérarchisé, les quelques exemples ci-dessous témoignent de la complexité de cette pathologie chez l’enfant victime de pervers narcissique.

  • Une inhibition totale de l’action qui le bloque et va le paralyser petit à petit, jusqu’à l’absence totale de désir et de parole
  • Des cauchemars qui peuvent se manifester comme rempart à l’angoisse.
  • Des violences à l’école qui sont souvent des réactions de défenses. Elles peuvent être une répétition de ce qu’il vit chez lui.
  • L’échec scolaire peut aussi se manifester par la suite, mais pas forcément.
Face à une telle situation, il est difficile aux parents, qu’ils soient sains ou pathologiques, de prendre conscience de la problématique immensément douloureuse et complexe de leur enfant.

Dans cette pathologie, la première réaction est de sauver sa propre peau au plus vite, afin de ne pas sombrer dans les dépressions, réactionnelles collectives familiales ou autres.

L’image narcissique de l’enfant est alors touchée, sa confiance ébranlée, ainsi que tous ses mécanismes de défenses.

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Quand les deux parents sont atteints de cette maladie, les enfants à plus ou moins long terme vont en payer le prix fort …

La souffrance des parents et l’anxiété de l’enfant vont aboutir à un bain de culture néfaste qui va augmenter les troubles physiques et psychiques, tout autant dangereux que le seraient des virus microbiens.

A ces stades et après un diagnostic approfondi nous pouvons envisager une prise en charge en psychothérapie d’urgence.

Il est important de comprendre que l’angoisse que déversent les parents, comme les enfants d’ailleurs a un taux de toxicité et d’humidité psychique d’angoisse et d’anxiété qui flirte les 90 % de stress et de malaise !

Dans ces conditions, il est illusoire de croire que le parent protecteur puisse à lui seul traverser cette tempête caractérisée par la rencontre dramatique, dangereuse et impitoyable d’un pervers narcissique sans être touché, par cet acide incroyablement corrosif et destructeur.

Notre spécialité de psychologue clinicien et psychothérapeute nous offre la chance de réaliser avec nos patients, enfants, adolescents et adultes une «restauration du patrimoine psychique jusqu’ici en très grand péril».

 

Théodore-Yves Nassé – Psychothérapeute