Sophrologie et stress

Sophrologie et Stress - Théodore Yves NASSE - Paris

Sophrologie et Stress – Théodore Yves NASSE – Paris

 Cette étude a été réalisée sur 2 ans de recherche en collaboration avec les neurologues spécialistes de cette maladie, dans le but d’essayer de réduire les crises et de diminuer la prise de médicament, si possible, pour ces jeunes adolescents, par des méthodes de relaxation.
Le groupe examiné se compose de 15 cas garçons atteints de troubles épileptiques âgés de 13 à 17 ans et traités par la sophrologie.
Avant de présenter ce travail de recherche, donnons une brève définition de l’épilepsie.

Épilepsie

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Définition et description de la maladie de l’épilepsie

L’épilepsie est une maladie neurologique, qui touche près de 600 000 personnes en France, dont la moitié à moins de 16 ans tous particulièrement les garçons.
Elle se caractérise par la répétition de crises imprévisibles, soudaines et souvent très brèves, qui prennent des formes diverses.
C’est la raison pour laquelle je parle « des épilepsies » et non de l’épilepsie.

Il est indispensable que les crises se répètent pour qu’il s’agisse réellement d’épilepsie.

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La crise d’épilepsie peut survenir à la suite de plusieurs circonstances :

  • Un accident
  • Un traumatisme crânien
  • Une méningite
  • Une drogue
  • Sans raison diagnostiquée.

A noter également qu’une petite cicatrice formée dans le cortex cérébral peut provoquer une activité désordonnée des neurones.
Précisons que plusieurs années peuvent s’écouler entre l’accident et l’apparition de la maladie.

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Le cerveau chef orchestre

 

Le cerveau est le chef d’orchestre philharmonique le plus puissant au monde, le plus joyeux, lumineux et inventif, passant de la mémoire immédiate à la mémoire ancienne avec une rapidité incroyable.

Rien ne peut s’effacer dans notre cerveau.

Par contre la perte de la mémoire (de certains événements) peut être la cause d’un stress, ou l’anxiété l’émotion forte ou malheureusement due à une maladie plus grave.

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Protocole d’une séance de sophrologie

L’émotion, comme les autres processus affectifs, met en jeu un large ensemble de système neuronaux qui incluent le système nerveux central, le système nerveux autonome, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et les systèmes endocriniens, qui régulent l’état homéostatique, les émotions et la réactivité de l’organisme.

Le cortex somatosensoriel, l’insula, le cortex cingulaire antérieur, le cortex préfrontal ventromédian et l’amygdale cérébrale, le système de récompense, le système dopaminergique mésolimbique, mais aussi les processus neuroendocriniens et le système nerveux autonome.

Aujourd’hui, on sait que son origine est cérébrale et liée à des décharges d’influx nerveux anormaux dans le cerveau, que seul l’électro-encéphalogramme, peut enregistrer de façon très précise.
Autre conséquence majeure, outre la crise, l’angoisse de l’enfant est majorée par la peur d’avoir un malaise en public.
Cette crainte est souvent plus gênante que la maladie elle-même.

 

On parle alors de « double maladie » : la pathologie de l’épilepsie et la maladie sociale du fait du regard de l’entourage.

Tableau-phases-stress

Crises partielles complexes (autrefois appelées « crises psychomotrices »).

Durant une crise partielle complexe, l’enfant est presque toujours dans un état de conscience altérée.
Une fois la crise terminée, il ne se souviendra de rien ou très peu de ce qui s’est passé.

• Les crises généralisées

Ce type de crise implique toutes les zones du cerveau.

Absences généralisées : C’est ce qu’on appelait autrefois le « petit mal ».

Les premières crises de ce type d’épilepsie surviennent habituellement durant l’enfance, dès l’âge de 5 à 10 ans.
L’enfant perd le contact avec son environnement, mais conserve son tonus musculaire.

Crises tonicocloniques, on les appelait jadis « grand mal ».

C’est ce type de crises qu’on associe généralement à l’épilepsie du fait de leur aspect spectaculaire.
Il s’agit de convulsions généralisées qui se déroulent en 2 phases : tonique puis clonique.

 

Les symptômes fréquents de l’épilepsie se manifestent de la façon suivante par :

  • Des convulsions dans certains cas
  • Des périodes de perte de conscience
  • Des perceptions transformées au niveau des sens
  • Une aura assez rare précède la crise

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Conséquences possibles et graves chez l’enfant :

Les crises peuvent entraîner des blessures corporelles si l’enfant tombe et perd connaissance.
Les enfants atteints d’épilepsie peuvent en outre subir des répercussions psychologiques graves, causées entre autres par l’arrivée brutale des crises.
De même que le stress et le stress aigu peuvent provoquer des effets indésirables.

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Les ondes cérébrales les plus importantes pour nous en sophrologie, sont les suivantes:

  • Les Ondes Alpha
  • Les Ondes Bêta
  • Les Ondes Thêta.

Les ondes Alpha
(8-12Hz par seconde), lorsqu’on ferme les yeux simplement notre cerveau fabrique un rythme alpha, caractérisé par un état de veille calme, correspondant au vide mental.

• Les ondes Bêta
(12-15Hz par seconde), caractérisent quant à elle une veille active et attentive, elles apparaissent dés que l’enfant effectue une activité motrice.

• Les ondes Bêta
(12-15Hz par seconde), caractérisent quant à elle une veille active et attentive, elles apparaissent dés que l’enfant effectue une activité motrice.

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Présentation du protocole de recherche :Sophrologie et stress - Théodore Yves Nassé - psychologue clinicien

Après les résultats obtenus, à l’issue de ces deux bilans (neurologiques et psychologiques), je propose un traitement de sophrologie identique à tout le groupe de recherche.
Je décide ensuite d’un traitement spécifique de sophrologie qui consistera en une séance hebdomadaire de relaxation sophrologique pour chaque cas.

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Déroulement et description d’une séance :

La séance de sophrologie dans cette étude va se dérouler pour chaque enfant en séance individuelle.
J’invite le jeune patient à s’allonger sur le divan, pour commencer à détendre les différentes parties de son corps et à fermer progressivement ses paupières.
Je fais alors une induction de relaxation sophrologique en lui demandant de bien vouloir agir mentalement sur ses organes, en essayant de ralentir son rythme cardiaque tout en faisant le vide le plus complet possible dans sa tête.
A ce stade intervient une induction spécifique représentée par des images mentales de calme et de fluidité. J’utilise à cet effet différentes images mentales agissant sur les sens, représentées par des cascades ou des rivières, qui vont couler de plus en plus lentement pour se transformer en à un murmure qui va bercer l’enfant et l’emmener jusqu’aux portes du sommeil.
Intervient ensuite un temps de silence d’une durée relative, afin d’éviter tout stress provoqué par ce silence chez certains enfants.
En effet ce silence est indispensable pour que le patient puisse ressentir au mieux son corps dans son intériorisation.
Pour ces enfants atteints d’une épilepsie récalcitrante aux médicaments, j’image un scénario de la vie courante tel que la circulation de millions de voitures dans une grande ville, ces voitures correspondent à leurs neurones en action ou non dans leur cerveau.
A ce niveau de concentration je leur demande de ralentir la circulation de tous ces véhicules pour arriver à calmer de façon homogène les ondes cérébrales.
Après ce descriptif envisageons les réactions produites par la méthode de sophrologie.
A l’issue de quelques séances seulement de traitement sur tout le groupe des 15 patients examinés et traités, je constate une situation inattendue qui fut la suivante :

En effet, très vite je m’aperçois d’une augmentation des crises au dire des enfants et des parents, dans tous les cas, beaucoup trop importante pour ne pas m’interpeller. Pourquoi la relaxation sophrologique allongée et l’imagerie classique relaxante en baissant le niveau de vigilance et le tonus des patients, provoquent un tel résultat ?

Après mon étonnement et divers questionnements, je décide donc de changer et d’appliquer une méthode de relaxation sophrologique différente pour ces patients.

Cette nouvelle méthode consiste à stimuler l’axe du stress et non de baisser celui-ci, comme nous l’avons déjà expérimentée avec le professeur Jean-Paul Raymond à l’hôpital bichât.

Dès l’application de cette nouvelle méthode on constate au bout de 1 mois une diminution significative et bien réelle des crises, sur tout le groupe.

Généralement quand le patient arrive à baisser son tonus musculaire, le corps et l’activité psychique et neuronale se calment.

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En réfléchissant attentivement et en analysant des résultats obtenus des encéphalogrammes, nous pouvons donner une approche d’explication.

Alors que le rythme normal des ondes alpha se situe entre de 8hz-12hz par seconde, on constate chez ce groupe d’enfants épileptiques récalcitrants aux médicaments, un rythme alpha nettement plus haut, soit de 12hz à 16hz.

Une étude faite à l’hôpital de Marseille à la Timone en 2011 montre là aussi un problème semblable dans la prise en charge d’enfants par des psychomotriciens, là aussi la relaxation dynamique donne de meilleurs résultats que la relaxation psychosomatique.

En application de la méthode de sophrologie classique, c’est-à-dire le fait de baisser le stress trop rapidement, va provoquer une réaction inverse au but recherché.

Nous avons déjà remarqué une situation similaire dans le service de psychiatrie de l’hôpital Sainte Anne, sur des pathologies différentes, et chez les patients adultes.

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Étude de cas :

Cas François :

Jeune adolescent de 12 ans présentant une épilepsie ancienne à la suite d’un accident de cheval assez grave. Son traitement médical antiépileptique fonctionne correctement mais cependant il présente beaucoup de crises notamment en situation d’échec et de stress. Son EEG montre une atteinte de l’hémisphère gauche réactivé par le test de la lumière dans les yeux.

La méthode de sophrologie agit de façon très progresse sur ces crises, il faudra attendre 5 mois pour avoir une amélioration réelle et visible pour lui.
Actuellement il n’a plus aucune crise depuis déjà 6 mois. Il vient d’ailleurs tous les 15 jours en consultation.

Cas Paul:

Adolescent tonique sportif âgé de 15 ans, il présente une épilepsie depuis 1 ans sans motif apparent son EEG est normal mais il présente cependant des crises bien réelles d’épilepsie.
Ce jeune adolescent par contre au niveau de ces crises elles vont diminuer très rapidement au bout de 5 séances seulement.
Ce cas très intéressant montre bien l’effet rapide et positif de la sophrologie sur ce cas, au début de la prise en charge et actuellement.

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Résultats définitifs :

Sur les crises d’épilepsie :

• 11 cas nette amélioration au niveau des crises

• 4 cas avec amélioration très légère au niveau des crises

Sur le plan psychologique :

• 10 cas amélioration très nette sur le comportement de l’angoisse

• 3 cas d’amélioration légère au niveau de l’angoisse

• 2 cas sans changement au niveau des angoisses

En conclusion, sur l’ensemble des 15 cas traités présentant une épilepsie récalcitrante aux médicaments, il s’avère qu’une méthode de relaxation, baissant le stress chez ces enfants, provoque une augmentation des crises d’épilepsie.

Par contre, l’application de la méthode modifiée agissant sur l’axe du stress afin de stimuler l’activité tonique et mentale de ces enfants va aboutir à un meilleur résultat dans ces pathologies graves et complexes.

Nous pouvons dire que la méthode de sophrologie appliquée dans cette étude démontre au cours de cette recherche son efficacité aussi bien sur le plan neurologique que psychologique.

Tout l’intérêt réside dans le choix de la méthode de sophrologie adaptée aux pathologies de nos patients.

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Recherche faite dans le laboratoire du stress de la fatigue et de la dépression .
En collaboration avec les Neurologues Hospitaliers et Libéraux

 Théodore Yves Nassé – Psychologue clinicien